mercredi 28 mars 2012

Lex-Icon Blog Project Post 9 : Jean-François Robic



« L’image Fuir vers l’île (2008-2011) est une « photo-texte » réalisée à partir d’une capture d’écran de ma vidéo Noël à quai (2007, 5’30’’). La vidéo est constituée de vues de cargos enchainées par fondus, navires en attente dans le port de Lorient (Bretagne) le jour de noël 2006. Ici, deux d’entre eux se superposent par un fondu enchainé. L’image vidéo comporte déjà du texte, par le biais des consignes à bord et des noms et localisation des navires. J’ai depuis longtemps l’habitude d’incruster du texte, traité plastiquement (couleur, taille, transparence, police, emplacement dans l’image), afin de faire à la fois un écho poétique à l’image et ouvrir son univers à d’autres données et références. Echo, c’est finalement un terme qui pourrait convenir à cette pratique. Je pratiquai ainsi en peinture, puis je l’es radicalisé avec le copy-art et les livres d’artistes, je le poursuis aves ces photos-textes et la vidéo.
          Dans le cas de cette image, le texte appelle simplement à d’autres histoires ou d’autres images, à la fois personnelles et collectives. Rien de très compliqué dans cette relation entre le texte et l’image. L’île, renvoie directement au nom du navire, Avalon, qui est le nom de l’île mythique où serait enterré le roi Arthur… La figure de l’île est également présente dans une autre de mes vidéos, Devant l’île (2008, 7’21’’). Quant au verbe fuir, il énonce la possibilité d’un sentiment dans la situation d’inertie, d’engourdissement subi par les marins et qui sait, par les navires eux-mêmes. » --Jean-François Robic

BIO :
Jean-François Robic, né en 1951 à Paris, est artiste et professeur des universités à l’Université de Strasbourg. Son travail artistique porte sur l'univers des rives de fleuve et des rivages d'océan, plus généralement sur la confrontation entre le regard de l’artiste et les marges géographiques où se croisent les traces du travail des hommes et de la nature. Les médiums utilisés sont le livre d’artiste, l’assemblage, l’installation, la vidéo. Il a créé en 1995 avec le peintre Germain Rœsz, le duo artistique L'épongistes (performances, poésie-action, installations et objets, livres d'artistes, cartes postales.) Ses travaux théoriques portent d’une part sur cet univers du rivage en rapport avec son travail artistique, et d’autre part sur la reproductibilité et l’intermédialité, ainsi que sur le cinéma (iconologie, relation cinéma et peinture...). Jean-François ROBIC vit et travaille à Rouen et Strasbourg.
          Publications récentes :  Portraitde l’artiste en naufrageur - sur les travaux maritimes, (L’Harmattan, 2002), Sculptures trouvées, (avec Michel Demange, Daniel Payot, Germain Rœsz), (L’Harmattan, 2003), Pour un monument à Armand Robin et au brouillard, (Cahiers recherche, Équipe d’Accueil 3402, Université Marc Bloch, 2006), Bruissements dans le jardind’Éros et de Thanatos – le motif du vent dans l’arbre, (Cahiers recherche, Équipe d’Accueil 3402, Université Marc Bloch, 2008), Copier-créer – essaissur la reproductibilité à l’époque de l’art, (éditions L’Harmattan, 2008) et Blowup, une seconde vue, (éditions L’Harmattan, 2012).
      Vient de paraître: "On veut se souvenir de tout de tous": ses correspondances de 1988-2009 avec Dominique Delhaye (artiste qui a présenté l'image 28 sur Lex-ICON). Leurs correspondances sont disponible à partir du blog de Dominique Delhaye Lezennes Mail sous forme d'un DvD copiable . Un pdf de leur "avant-propos" est également disponible sur le web ICI: on veut se souvenir de tout de tous.


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