dimanche 3 juin 2012

le 8 juin de 11h-12h30 Atelier 2 Le langage plastique


©Brian Dettmer
11h00       Atelier 2 : le langage plastique
A la Maison de l’Université, Salle du Conseil, Campus Illberg, Université de Haute-Alsace, Mulhouse (arrêt  tram : Université)

Présidé par Jacinto Lageira (Paris 1  Panthéon-Sorbonne)

Carole Bisenius-Penin (Université de Lorraine/CREM) Processus textuels et protocoles visuels chez Amélie Dubois : l’art de la contrainte
Résumé de la communication / abstract :
Cette communication propose une réflexion sur les multiples formes textuelles et protocoles visuels propres aux créations à contrainte contemporaines, à partir de l’analyse des œuvres de la plasticienne Amélie Dubois. En effet, nous souhaiterions analyser le jeu des contraintes littéraires et mathématiques empruntées par l’artiste à l’Oulipo (l’Ouvroir de Littérature Potentielle) grâce à une poétique de la variation prônant le recours à l’imitation, à la combinatoire et au déplacement. Comment ces formes hybrides qui exhibent un jeu riche en potentialités avec les lettres et les processus textuels, induisent une lecture lexiconographique ? La notion de contrainte permet-elle de repenser le rapport texte-image, le passage de la lettre, au son, à l'image? Cette contribution vise ainsi à recenser les contraintes utilisées par Amélie Dubois qui se joue de l’articulation langage-formes graphiques (chronotextes).
Amélie Dubois, de l'expo "Formes brèves, autres, 25", FRAC Lorraine, 2012
BIO :
Maître de conférences Littérature contemporaine à l’Université de Lorraine, membre du CREM (Centre de recherche les médiations) et membre associé du CRLC (Centre de recherche en littérature comparée, Paris IV-Sorbonne). Co-organisatrice du premier colloque international dédié à l’Oulipo en France (« Ouvroir de Littérature Potentielle : OULIPO », Université Sorbonne, Paris-IV & Université Paul Verlaine, Metz, 4-5-6 Mai 2010), ses travaux  portent sur l’Oulipo et la littérature à contraintes (Le Roman oulipien, Paris, L’Harmattan, collection « Littératures comparées », Préface de P. Brunel, mai 2008, « OuBaPo : créations graphiques à contraintes », Revue Formules, 15, 2011, « Contraintes et frontières génériques dans le roman d’Italo Calvino Si par une nuit d’hiver un voyageur : étude de la fiction latino-américaine et de ses limites », RLC (Revue de littérature comparée), n° 321, 2007, « Essai d’une typologie de la poésie oulipienne », Poétique, n° 147, septembre 2006). Ce travail sur les contraintes littéraires a également focalisé ses recherches sur l’atelier d’écriture universitaire (« Ecriture d’invention au lycée et écriture  à contraintes », Pratiques, n° 127-128, décembre 2005, p. 209-223, « De l'écriture à la culture : ateliers universitaires de pratiques culturelles. Cahiers de l'Ecole Normale Supérieure de Meknès, 15, 94-107, 2010, « Ecriture à contraintes et processus de création à l'université », Ateliers d’écriture littéraire, Colloque de Cerisy, 2011, à paraître...), à travers une réflexion sur la production littéraire, tant du point de vue scriptural que lectoral (l’acte créateur, la problématique de l’imitation, l’inspiration, les postures…).
Rédactrice en chef de la Revue Culture et Sciences, UniversCité, Université de Lorraine. Organisatrice du Festival de littérature & des arts à contraintes, 4-5-6 mai 2010 pour plus sur ce festival, cliquer ICI
 
(Université Rennes 2) À l’articulation du visible et du lisible : Mel Bochner/Lawrence Weiner, lectures croisées

        Résumé de la communication / abstract :
     Cette communication se propose d’examiner comment les dernières évolutions des travaux de Mel Bochner et Lawrence Weiner qui investissent de nouveaux médiums - la peinture pour le premier et la vidéo pour le second - explorent leurs potentialités propres pour orienter le rapport du visible et du lisible selon de nouvelles modalités et engager d’autres processus de lecture. Tandis que les statements de Lawrence Weiner explorent les interactions entre textes et images et renouvellent le rapport des mots à l’espace en intégrant la dimension temporelle dans les vidéos - par exemple Libertés et contraintes (2006) -, les tableaux de mots - Thesaurus Paintings - de Mel Bochner, jouent des effets conjugués du sens (des mots) et du sensible (de la forme et de la couleur). Si leurs travaux présentent des convergences dans la manière dont ils articulent le discursif et le figural et dont ils travaillent la polyvalence des signes linguistiques ou l’hybridité des mots et des textes, les jeux de langage qu’ils mettent en oeuvre diffèrent et génèrent des effets de lecture spécifiques. L’étude croisée de ces travaux permettra d’étudier et de confronter les multiples tensions qui animent leur réception. 
« You are in the stream of life whether you like it or not »
 --Lawrence Weiner, Youtube video Design Matters live with LW.  
BIO :
Champs de recherche : Écrits d’aristes des XXe et XXIe siècles. Discours sur l’art (critique d’art, histoire et théorie de l’art) ; Transferts et interactions entre disciplines artistiques (danse, littérature, musique, et arts plastiques) ; Représentation des processus mémoriels dans l’art contemporain.
Choix de publications récentes :
« Marcel Broodthaers : dire les images, montrer les mots », in Art Présence, n° 65, novembre 2010.
« Mel Bochner : la peinture sous tension », Nouvelle Revue d’Esthétique, Paris, Presses universitaires de France, n° 7, septembre 2011.
« Jeux de langage dans l’art des années 1960 : les paradoxes de la description », Marges, « Langage(s) de l’œuvre et de l’art », n° 13,  septembre 2011.
« L’œil pittoresque de Robert Smithson : une approche dialectique du paysage américain », in « Paysages en devenir » (dir. Fabienne Costa et Danièle Méaux), Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2012.  
L’art au prisme des mots, Presses Universitaires de Rennes, coll. Aesthetica, à paraître en juin 2012.

Résumé de la communication / abstract :
Brian Dettmer, Tower of Babel, 2011, Paperback books/Acrylic Varnish
Deconstructing both form and expectation, Brian Dettmer transforms old books into tactile works of art. As seen below in his piece “Tower of Babble” (2011), many of Dettmer’s works are carved out of reference books with a precision and exactness that eventually comes to emphasize particular words and images from various pages of the transformed book, in order to form what might constitute a sort of postmodern collage. Yet beyond the collage, these sculptures raise unexpected yet pertinent questions concerning the significance of language in relation to codified forms of knowledge and understanding. His works disrupt comprehension of the textual language depicted and propel the viewer/reader directly and paradoxically toward a non-verbal language found through the immediacy of the unique visual medium.
In his primary seminal work on text and visual forms, The Language of Images, (1980) W. J. T. Mitchell delineates three prominent forms in which language and images intersect: Language about images (descriptions of the visual), images as language (visual “speaking”), and verbal language as informed by images (physical manifestation of language). Dettmer’s work involves not just consideration of all three but, in particular, an overlapping of the latter two, demanding the viewer/reader to perpetually consider the critical issue of the visual object as “speaking” when in fact it is also (or “actually”) being read literally.
That the visual object existed in its primary conception to be read using a language (and often a language aboutimages) necessarily affects the viewer’s subsequent “reading”, which now occurs through an image/object as language itself.
Moreover, both forms simultaneously maintain the verbal language, and yet paradoxically represent that very same language in two completely different forms. The meaning of the verbal language as a physical manifestation appears lost in the reconception of the textual object as a visual one. Incorporating a direct dialogue with the artist, this paper explores Dettmer’s work by addressing the multiple significations of his transformed books as visual objects: considering in what ways they are to be read anew, yet without the very language that literally defines and constitutes them.
BIO :
Katy Masuga a été qualifiée en qualité de maître de conférences en 2012 après avoir complété son doctorat à l’Université de Washington, Seattle (PhD in Comparative Literature, Joint-PhD Theory and Criticism, 2007). Publications récentes et à paraître:
Henry Miller and How He Got That Way, Edinburgh University Press, February 2011.
The Secret Violence of Henry Miller, Camden House, April 2011.
“Beckett, Wittgenstein and Blanchot : Language Games from Text to Theatre”. Miranda, n°4 Samuel Beckett : Drama as philosophical endgame? / L'épreuve du théâtre dans l'oeuvre de Samuel Beckett : fin de partie philosophique ? Eds. Nathalie Rivère de Carles, Philippe Birgy. June 2011.
“Sylvia & Co.” in  Middlemen: The Bookshop & 20th Century Literature. Ed. Huw Osborne, Ashgate Press. (2013)
“Miller's Henry and Henry's Paris.” in Paris in American Literature. Eds. Herlihy & Koneru. (2013)
©Brian Dettmer

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