©Brian Dettmer |
11h00 Atelier 2 : le langage plastique
A la
Maison de l’Université, Salle du Conseil, Campus Illberg,
Université de Haute-Alsace, Mulhouse (arrêt tram : Université)
Présidé par Jacinto Lageira (Paris 1
Panthéon-Sorbonne)
Carole
Bisenius-Penin (Université de
Lorraine/CREM) Processus textuels et
protocoles visuels chez Amélie Dubois : l’art de la contrainte
Résumé de la communication /
abstract :
Cette communication propose une réflexion sur les multiples formes textuelles et protocoles visuels propres aux créations
à contrainte contemporaines, à partir de l’analyse des œuvres de la
plasticienne Amélie Dubois. En effet, nous souhaiterions analyser le jeu des
contraintes littéraires et mathématiques empruntées par l’artiste à l’Oulipo
(l’Ouvroir de Littérature Potentielle) grâce à une poétique de la variation
prônant le recours à l’imitation, à la combinatoire et au déplacement. Comment
ces formes hybrides qui exhibent un jeu riche en potentialités avec les lettres
et les processus textuels, induisent une
lecture lexiconographique ? La notion de contrainte permet-elle de repenser le
rapport texte-image, le passage de la
lettre, au son, à l'image? Cette
contribution vise ainsi à recenser les contraintes utilisées par Amélie Dubois
qui se joue de l’articulation langage-formes graphiques (chronotextes).
Amélie Dubois, de l'expo "Formes brèves, autres, 25", FRAC Lorraine, 2012 |
BIO :
Maître de conférences Littérature contemporaine à
l’Université de Lorraine, membre du CREM (Centre de recherche les médiations)
et membre associé du CRLC (Centre de recherche en littérature comparée, Paris
IV-Sorbonne). Co-organisatrice du premier colloque international dédié à
l’Oulipo en France (« Ouvroir de Littérature Potentielle : OULIPO », Université
Sorbonne, Paris-IV & Université Paul Verlaine, Metz, 4-5-6 Mai 2010), ses travaux
portent sur l’Oulipo et la littérature à contraintes (Le Roman oulipien, Paris, L’Harmattan,
collection « Littératures comparées », Préface de P. Brunel, mai
2008, « OuBaPo : créations graphiques à
contraintes », Revue Formules, 15, 2011,
« Contraintes et frontières génériques dans le roman d’Italo Calvino Si par une nuit d’hiver un voyageur :
étude de la fiction latino-américaine et de ses limites », RLC (Revue de
littérature comparée), n° 321, 2007, « Essai d’une typologie de la poésie
oulipienne », Poétique, n° 147,
septembre 2006). Ce travail sur les contraintes littéraires a également
focalisé ses recherches sur l’atelier d’écriture universitaire (« Ecriture
d’invention au lycée et écriture à contraintes », Pratiques, n° 127-128, décembre 2005, p.
209-223, « De l'écriture à la culture : ateliers
universitaires de pratiques culturelles. Cahiers de l'Ecole Normale
Supérieure de Meknès, 15, 94-107, 2010, « Ecriture à contraintes et processus de création à l'université », Ateliers d’écriture littéraire, Colloque
de Cerisy, 2011, à paraître...), à travers une réflexion sur la production
littéraire, tant du point de vue scriptural que lectoral (l’acte créateur,
la problématique de l’imitation, l’inspiration, les postures…).
Rédactrice en chef de la Revue Culture et
Sciences, UniversCité, Université de
Lorraine. Organisatrice du Festival de littérature & des arts à
contraintes, 4-5-6 mai 2010 pour plus sur ce festival, cliquer ICI
Laurence Corbel (Université
Rennes 2) À l’articulation du visible et du lisible : Mel Bochner/Lawrence
Weiner, lectures croisées
Cette
communication se propose
d’examiner comment les dernières évolutions des travaux de Mel Bochner et
Lawrence Weiner qui investissent de nouveaux médiums - la peinture pour le
premier et la vidéo pour le second - explorent leurs potentialités propres pour orienter le rapport du visible et du
lisible selon de nouvelles modalités et engager d’autres processus de lecture.
Tandis que les statements de Lawrence Weiner explorent les interactions entre
textes et images et renouvellent le rapport des mots à l’espace en intégrant la
dimension temporelle dans les vidéos - par exemple Libertés et contraintes (2006) -, les tableaux de mots - Thesaurus Paintings - de Mel Bochner,
jouent des effets conjugués du sens (des mots) et du sensible (de la forme et
de la couleur). Si leurs travaux présentent des convergences dans la manière
dont ils articulent le discursif et le figural et dont ils travaillent la
polyvalence des signes linguistiques ou l’hybridité des mots et des textes, les
jeux de langage qu’ils mettent en oeuvre diffèrent et génèrent des effets de
lecture spécifiques. L’étude croisée de ces travaux permettra d’étudier et de
confronter les multiples tensions qui animent leur réception.
« You are in the stream of life whether
you like it or not »
--Lawrence Weiner, Youtube video Design Matters live with LW.
|
BIO :
Champs de recherche : Écrits d’aristes des XXe et XXIe siècles. Discours
sur l’art (critique d’art, histoire et théorie de l’art) ; Transferts
et interactions entre disciplines artistiques (danse, littérature, musique, et
arts plastiques) ; Représentation des processus mémoriels dans l’art
contemporain.
Choix de
publications récentes :
« Marcel
Broodthaers : dire les images, montrer les mots », in Art Présence, n° 65, novembre 2010.
« Mel
Bochner : la peinture sous tension », Nouvelle
Revue d’Esthétique, Paris, Presses universitaires de France, n° 7,
septembre 2011.
« Jeux de
langage dans l’art des années 1960 : les paradoxes de la
description », Marges,
« Langage(s) de l’œuvre et de l’art », n° 13, septembre 2011.
« L’œil
pittoresque de Robert Smithson : une approche dialectique du paysage
américain », in « Paysages en devenir » (dir. Fabienne Costa et
Danièle Méaux), Publications de l’Université de Saint-Étienne, 2012.
L’art au prisme des
mots, Presses Universitaires de Rennes, coll. Aesthetica, à paraître en juin
2012.
Katy Masuga
(American University of Paris/Skidmore
College/Université Paris III) Book Destruction and Reconstruction in Brian Dettmer’s Visual Transformations
Résumé
de la communication / abstract :
Brian Dettmer, Tower of Babel, 2011, Paperback books/Acrylic Varnish |
Deconstructing both form and expectation, Brian
Dettmer transforms old books into tactile works of art. As seen below in his piece “Tower of Babble” (2011),
many of Dettmer’s works are carved out of reference books with a precision and exactness that eventually comes to emphasize
particular words and images from various pages of the transformed book, in order to form what might constitute a sort of
postmodern collage. Yet beyond the collage, these sculptures raise unexpected yet pertinent questions concerning
the significance of language in relation to codified forms of knowledge and understanding. His works disrupt comprehension
of the textual language depicted and propel the viewer/reader directly and paradoxically toward a non-verbal language found
through the immediacy of the unique visual medium.
In his primary seminal work on text and visual
forms, The Language of Images, (1980) W. J. T. Mitchell delineates three prominent forms in which language and
images intersect: Language about images (descriptions of the visual), images as language (visual “speaking”), and verbal
language as informed by images (physical manifestation of language). Dettmer’s work involves not just consideration of all
three but, in particular, an overlapping of the latter two, demanding the viewer/reader to perpetually consider the
critical issue of the visual object as “speaking” when in fact it is also (or “actually”) being read literally.
That the visual object existed in its primary
conception to be read using a language (and often a language aboutimages)
necessarily affects the viewer’s subsequent “reading”, which now occurs through
an image/object as language itself.
Moreover, both forms simultaneously maintain the
verbal language, and yet paradoxically represent that very same language in two completely different
forms. The meaning of the verbal language as a physical manifestation appears
lost in the reconception of the textual object as a visual one. Incorporating a
direct dialogue with the artist, this paper explores Dettmer’s work by addressing the
multiple significations of his transformed books as visual objects: considering
in what ways they are to be read anew, yet without the very language that
literally defines and constitutes them.
BIO :
Katy Masuga a été qualifiée en qualité de maître de conférences
en 2012 après avoir complété son
doctorat à l’Université de Washington, Seattle
(PhD in Comparative Literature, Joint-PhD Theory and Criticism, 2007). Publications
récentes et à paraître:
Henry Miller and How He Got That Way, Edinburgh
University Press,
February 2011.
The Secret Violence of Henry
Miller, Camden House, April 2011.
“Beckett, Wittgenstein and
Blanchot : Language Games from Text to Theatre”. Miranda, n°4 Samuel Beckett : Drama as philosophical endgame? / L'épreuve du théâtre
dans l'oeuvre de Samuel Beckett : fin de partie philosophique ? Eds. Nathalie Rivère de Carles, Philippe Birgy. June 2011.
“Sylvia & Co.” in Middlemen: The Bookshop & 20th Century
Literature. Ed. Huw Osborne, Ashgate
Press. (2013)
“Miller's Henry and Henry's
Paris.” in Paris in American Literature. Eds. Herlihy & Koneru. (2013)
©Brian Dettmer |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire