vendredi 1 juin 2012

9 juin de 14-17h: Atelier 6 L'IMAGE ET LE LANGAGE DANS LE DOMAINE NUMERIQUE

14h-17h       Atelier 6 : l’image et le langage dans le domaine numérique
A l’Hôtel Bristol, salle des conférences au 1er étage, 18 avenue de Colmar, 68100 Mulhouse (arrêt tram - porte jeune, ou Grand Rex) Plan d'accès:  http://www.hotelbristol.com/fr/navigation.php

Présidé par Olivier Thévenin (UHA/CRESAT) 

Marc Veyrat et Franck Soudan (IREGE/IAE Savoie Mont-Blanc/Université de Savoie) Noli me tangere/l’U-rss et Le Jardin des Délices  (http://www.u-rss.eu)
Résumé de la communication / abstract :
Le Jardin des Délices est un projet U-rss (http://www.u-rss.eu) développé pour le Musée départemental de Gap. Nous découvrirons en quoi ce projet remet en cause la question de l’image et son appréhension dans l’espace réel…
            BIOS :
Marc Veyrat : Artiste plasticien et enseignant à l’université de Haute-Savoie. Développement avec Franck Soudan du work in progress U-rss. (Photo de M Veyrat ci-dessus)
Franck Soudan : Développement avec Marc Veyrat du work in progress U-rss. Doctorant CIFRE — Université de Savoie : Service Action Culturelle — Bourg-en-Bresse (Département Communication Hypermédia) Titre de thèse : Activer un territoire grâce aux hypermédias. Quels scénarios technologiques pour quels usages territoriaux ? L’exemple du dispositif des “Chemins de la Culture” / spirale électronique pour jetée urbaine (pour plus, lire: http://univ-savoie.academia.edu/nadous)

Université Paris-Est CréteilMarie PérèsUniversité Paris-Est Créteil)Analyser les images comme des textes et les textes comme des images : proposition de visualisation des données textuelles et multimodales. Parcours interprétatifs
            Résumé de la communication / abstract :
Julien Prévieux: La totalité des propositions vraies (avant)
Cette proposition de contribution vise à présenter les éléments d'une réflexion portant sur la visualisation des données textuelles et à mettre en rapport la représentation des textes telle qu'elle est pratiquée dans le domaine de la lexicométrie ou de la textométrie et telle qu'elle se présente sur les multiples visualisations du web on encore dans quelques oeuvres artistiques telle que celles Benjamin Fry (Valence, 1999) ou encore de Julien Prévieux (exposition " Un peu plus que le monde ", Le 10 neuf, Centre régional d'Art contemporain, Montbéliard) ou plus généralement dans le domaine des créations en art numérique (net‐art, ASCII art...)
Cette rencontre entre lexicométrie, multimédia et arts plastiques a permis le développement de TextObserver outil de visualisation des données textuelles et multimodales qui analyse les textes pour produire des cartographies originales intégrant des préoccupations ergonomiques et implémentant le multimédia (représentations tridimensionnelles, implémentation du mouvement) mais qui prend aussi en entrée des images pour les analyser comme du texte.
Nous présenterons les résultats produits par cet outil dans le cadre de l'analyse de quelques pages d'accueil d'universités. En contrepoint de cette expérience nous analyserons le texte de ces pages d'accueil et comparerons les deux séries de cartographies ainsi produites, à partir du texte d'une part et des images d'autre part.
        JM Leblanc : Spécialiste du traitement automatisé des Discours (Lexicométrie, Textométrie) JM Leblanc s’intéresse plus particulièrement au discours politique et à sa forme rituelle. (Vœux des dirigeants et personnalités politiques en France, vœux des premiers ministres, vœux des présidents de la cinquième République). Il poursuit parallèlement une réflexion méthodologique et expérimentale sur les outils logiciels et statistiques et sur la démarche lexicométrique en particulier. Ces réflexions l’amènent à s’intéresser à l’ergonomie des interfaces et à l’implémentation du multimédia dans la visualisation des données textuelles et des résultats. Les articles publiés dans cette thématique constituent le cahier des charges du logiciel TextObserver.
          Marie Pérès : Depuis l’obtention de ma thèse en 2001, j’ai opéré des déplacements successifs dans un parcours qui s’est construit autour de l’image et de l’archéologie virtuelle aux arts plastiques puis aux arts appliqués (multimédia) et aux TICE. Les programmes de recherche auxquels j’ai participé m’ont servi à développer une réflexion théorique et esthétique autour de l’image infographique, de la modélisation informatique et de la réalité virtuelle centrée plus particulièrement sur l’image et la modélisation archéologique et urbaine. Mon expérience dans le domaine de l’infographie se situe à différents niveaux complémentaires (chercheur et praticienne infographiste). Ce double regard sur la discipline m’a permis de développer non seulement une maîtrise technique des outils mais également d’élaborer une réflexion théorique sur leur utilisation. Cette expérience professionnelle, menée en lien étroit avec mes études universitaires, ma recherche et mes activités d’enseignement, s’est concrétisée avec ma thèse de doctorat qui développe un aspect de pratique de réalisation et de réflexion sur les modèles informatiques, sur l’utilisation de maquettes tridimensionnelles en réalité virtuelle en tant qu’interface d’accès à la connaissance (multimédia et partimoine). Je développe actuellement (en collaboration avec un JM Leblanc, CEDITEC, Paris 12) une réflexion théorique sur les moyens de la représentation du discours.

Deutsches Institut, Johannes Gutenberg-Universität MainzLetters unleashed. Dynamics and Performativity in Word Art
Résumé de la communication / abstract :
Jaume Plensa's La Grande Nomade
The notion of written language has predominantly been affected by print media within the Gutenberg galaxy. Influenced by the analogical moving image such as film and the digital media a transformational process has begun, which seems to deeply impact the aesthetics of the lettristic code, the reception of and the reflection on language within the arts. This lecture takes on a historical perspective and draws the attention to word art and its function within a cultural process of media evolution. It is to show and to discuss the new dynamics between letters and design within the arts of digital culture, where sound and image merge. 
Within digital culture there is a strong tendency towards a cognitive return to the sensual qualities of visual language understood as typographic rhetoric. This manifests in the history of word art inspired for one by movie titles, experimental and expressionist use of typography in arts up to type motion design as well as motion graphics today. Contemporary word art is based on new connotations of language resulting from moving and moveable letters. Lettering is understood as a contributor for co-designing communicative environments, especially as an element of short or ephemeral messages. On the one hand, this means that lettering is not only representing linearization and succession (typography), but that it also gains dynamic qualities (typokinetics) and attracts us on various levels and dimensions of space. Due to the blending of images and morphing of characters the letter’s shape changes to a more picture like object and abstracts itself from its legibility. On the other hand performances can be choreographed by ‘letter-bodies’.
Discussing works by artists and designers of the 21rst Century like e.g. Julius Popp, Jenny Holzer, Universal Everything, Jaume Plensa, and Daniel C. Howe the presentation will analyze, how time-dependent media influences our perception of image-rich, dynamic, and entertaining art culture.
            BIO:
       Dr. Anett Holzheid is lecturer and post-doctoral candidate at the German Department of Mainz University, where she teaches literature classes, and co-manages the laboratory of literary film studies. She works at the interstice of literature, linguistics and media studies. Recent publication on Postcard-Culture (2011), forthcoming publication on Words and Characters in Electronic Art (2012).

Lizzie D. Falvey (Emmanuel College-Boston) Words Are Cheap.   Or Are They?  Commodification of Typography in the Post-Electronic Revolution
Résumé de la communication / abstract :
Walter Ong noted that the birth of typographic culture ushered in with it the conceptualization of words as property, something to be bought and sold. This paper explores the relationship between culture and the commodification of the word now that typographic dissemination is easier, faster, and cheaper due to electronic media.  Two distinct arguments of the influence of electronic typography on cultural ideals of ownership have emerged.  On one hand, the ease of electronic transmission has challenged and problematized traditional conceptions of intellectual property (as exemplified by the “Fair Use Has a Posse” movement).  On the other, it illustrates the speed and brutal efficiency with which the state can find panoptic/technological sources of control to reassert the scarcity of the word and thus (re-) commodify it.  Electronic readers (such as the Nook and Kindle) reveal this:  Books become binary code owned by companies that can restrict their reproduction by binding it to the medium, whereas traditional books provided individual, untraceable ownership after leaving the bookshop and could be borrowed, lent, resold, and  redistributed at will. As words become increasingly corporatized through carefully measured mobile technologies, we are left with questions about how to free the word from its corporate owners.  One avenue worthy of exploration is typographic representation within visual art. I explore the notion of textual ownership from the perspective of three artists.  First, I examine the participatory mobile works of Paul Notzold’s TxTual Healing project.  Notzold’s project is not entirely unique, but it exemplifies the cheapness of words when put into the hands of anonymous masses.  Most dangerously, these kinds of works also tend to underscore hollow messages of “participatory democracy.”   
©Jenny Holzer
Next, I evaluate Jenny Holtzer’s contemporary (post-2000) works.  Typified by the projection of edgy literature onto the edifices of larger, institutionalized museums (see, for instance, her Institute for Contemporary Art 2010 project), Holtzer’s career trajectory provides evidence of the effects of consecration (as per Bourdieu) of art as it impacts the commodification of the lexicon and instantiates the corporate model behind a deceptive veil of heteronymous production. Finally, I use the products of technology artist/researcher Julian Beeker to demonstrate how the word becomes property of the medium (and therefore the medium’s network provider).  Beeker’s “Slow Messenger”—part technology, part reimagining/reimaging of the way in which text scrolls across a mobile screen—provides a disturbingly real example of the implications of artistic interpretations of text from within a profit motive:  Aesthetics are useful only when commercially viable.  The question becomes, when/does heteronymous production exist outside of the corporate model? The purpose of this paper is to argue that very few of these visual works actually liberate typography from ownership, although they give the impression that such liberation is possible and desirable.
BIO : 
Lizzie Falvey is an Assistant Professor of Media Studies at Emmanuel College in Boston, Massachusetts.  Her most recent article, « Happy accidents:  Participatory culture and the public reconstruction of Bob Ross, » evaluates the notion of public and private forms of consecration of the popular landscape artist, Bob Ross, as a result of the mass appropriation of his technique and œuvre via YouTube. Other avenues of research include tragedy tourism, post-colonialism and cosmopolitanism in the virtual world, Second Life.  She is currently working on book that compares virtuality in East Asia and the West.
 
Discussion / Pause café 

Université Rennes 2) La sacralisation du texte dans la poésie-vidéo : naïveté et nostalgie de la page écrite (l’exemple de The Continental Review)
Résumé de la communication / abstract :
Joshua Clover reading at Apollinaire's grave on TCR
Dans le contexte du genre émergent qu’est la poésie vidéo, le statut du texte écrit subit actuellement un renversement curieux. Bien que l’on puisse penser que la mise en image numérique des poèmes suppose une désacralisation de l’écriture, et donc de la page comme support matériel du texte, c’est souvent le contraire qui se produit : une sacralisation, allant jusqu’à la fétichisation, de la page et de l’écriture poétiques en tant qu’images concrétisées. Associer la poésie vidéo à une remise en cause du texte matériel en tant que support de l’œuvre, et donc à la dilution de la matière textuelle dans le flux mouvant de l’image filmique, serait donc beaucoup trop réducteur. Loin d’écarter une conception de la page comme « surface », la poésie vidéo contemporaine semble réaffirmer l’importance de son caractère visuel au sein de la nouvelle temporalité qu’est l’image numérique.
Nico Vassilakis in The Continental Review
Ce désir d’exhiber l’aspect matériel, écrit, transcrit, du texte sur l’écran, prend des formes  diverses : lettres découpées et flottantes, qui se juxtaposent ou se reforment dans des combinaisons nouvelles ; pages qui se construisent et se reconstruisent ; brouillons qui se raturent et se recréent en d’autres amalgames. À l’encontre d’un modèle opposant la stabilité du texte à l’instabilité de l’image, la poésie vidéo du XXIe siècle recourt à un certain nombre de procédés qui chacun montre la frontière dynamique d’un support textuel pris en flagrant délit de devenir génétique. C’est alors la technicité même de la technologie qui est remise en cause par ces processus : « tout le monde » pouvant créer ces œuvres hybrides grâce à l’accès facilité aux outils numériques, les artistes pratiquant la poésie-vidéo tentent de s’en distinguer par l’aspect ostensiblement amateur de leur production, usant d’images intentionellement nostalgiques voire naïves : insertion de jouets et souvenirs d’enfance, reprises de l’esthétique du « home movie », la main filmée du poète – ou de l’artiste avec qui il collabore – qui trace, dans un geste sacralisé, dessins et caractères sur la « page ».
Plusieurs œuvres de poésie vidéos de praticiens tels que Dana Wier, Nick Piombino et Michelle Taranksy, parus sur le site The Continental Review (www.thecontinentalreview.com) – dont je suis le fondateur – seront montrés et analysés dans le cadre de cette présentation, afin d’éclaircir cette problématique de la sacralisation de la matérialité du texte dans la poésie-vidéo contemporaine.
BIO : 
Nicholas Manning est ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et docteur en littérature comparée de l’Université de Strasbourg. Actuellement ATER à l’Université de Rennes, il a enseigné la littérature comparée à l’Université de Strasbourg, à l’Université de Lille et à l’Université de Londres (Queen Mary College). Fondateur de la revue littéraire The Continental Review, il est l’auteur de l’étude Rhétorique de la sincérité : la poésie moderne en quête d’un langage vrai à paraître aux éditions Honoré Champion. Ses recherches portent sur la rhétorique de l’émotion dans la littérature du XXe siècle.

Fabrice Lauterjung (plasticien) Mettre l'image à la question : Présentation par le plasticien Fabrice Lauterjung de ses œuvres
Résumé de la communication / abstract :
Filmer ne serait pas tant fixer des instants que leur impossible itération. Là est l’enjeu de ce qui serait ma définition du cinéma. D’abord enregistrer des images – comme on tend l’oreille pour écouter d’anciennes fables – puis, écouter ce qu’elles racontent : extraire de leur contenu manifeste un contenu latent.
Fabrice Lauterjung, de Berlin + Traversée
BIO : 
Cinéaste et vidéaste. Diplômé des Beaux-Arts, il enseigne le cinéma et la vidéo à L'Ecole Supérieure d'Art et de Design de Saint-Etienne.
Ses films, visibles en expositions d’art contemporain et festivals de cinéma (FID Marseille, Kurzfilmtage Oberhausen, Pantin, Jacksonville...), explorent la relation qu’entretiennent textes et images, images et sons, fiction et documentaire. Il collabore, par ailleurs, à des projets vidéo-musicaux, en jazz et musique contemporaine. Il est membre du Collectif Jeune Cinéma. Ses films sont présents dans les collections du FNAC, du FRAC Auvergne, Musée des beaux-arts de Houston, etc.
 
Université de  Strasbourg/Neuroéducation Québec) L’interpénétration texte-image, une création spatio-temporelle ? Le spectacle théâtral sur Internet comme exemple
Résumé de la communication / abstract :
En prenant le chemin de la piste de réflexion sur « Les nouvelles formes de narration » nous ferons un voyage dans le passé (1999-2004) au sein d’expériences d'écritures théâtrales et de représentations conçues exclusivement pour être représentées en direct et interactives sur Internet. Nous tâcherons là de montrer combien le statut de cette écriture dramatique spécifique à l'Internet, c'est-à-dire à entrées et sorties multiples, engage plus spécifiquement une re-représentation (représentation au second degré) que la seule représentation de la réalité théâtrale. Ce voyage sera illustré par les images de ces spectacles afin de mieux comprendre les enjeux esthétiques portés par l'image scénique sur la scène-web, lieu de l'hypertexte.
Nous nous arrêterons plus spécifiquement à l'une des créations d'e-toile, Côté noir/côté blanc, où textes et images s'imbriquaient sur la scène-web afin de constituer l'espace scénique au sein duquel la comédienne devenait personnage et donnait la réplique aux éléments textuels et graphiques afin de composer, avec les internautes, un spectacle unique pour chacun (selon les choix de chaque spectateur). Un récit initiatique entre texte, image, actuel, virtuel émergeait alors. Mais n'est-ce pas là l'essence même du théâtral et, plus encore, de toute réalité : une co-construction où images et textes s'interpénètrent et sont créateur d'espace-temps ?
            BIO :
Docteur en sciences humaines, chercheur en sciences cognitives. Il enseigne depuis plus de dix ans les arts visuels et les nouvelles technologies. Ses nombreuses publications et conférences abordent la ques­tion de la représentation et du rapport du sujet à sa réalité sous le prisme de la neuro-esthétique et des sciences cognitives. Il a mis en scène en 1999 l'une des premières pièces de théâtre  interac­tives présentée exclusivement en direct sur Internet posant ainsi la question de la repré­sentation au second degré. Il a mis en évidence le principe d’adhésion lors d’une expé­rience interdisciplinaire qu’il a initié et dirigé à l’hôpital civil de Strasbourg (CNRS, Laboratoire d’Imagerie et Neurosciences Cognitives) en collaboration avec le Théâtre national de Strasbourg.
Post-Art Basel 2011: graffitti in Switzerland

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