14h-17h Atelier
6 : l’image et le langage dans le domaine numérique
A l’Hôtel
Bristol, salle des conférences au 1er étage, 18 avenue de Colmar,
68100 Mulhouse (arrêt tram - porte jeune, ou Grand Rex) Plan d'accès: http://www.hotelbristol.com/fr/navigation.php
Présidé par Olivier Thévenin (UHA/CRESAT)
Marc Veyrat et Franck
Soudan (IREGE/IAE Savoie Mont-Blanc/Université de Savoie) Noli me tangere/l’U-rss et Le Jardin des Délices (http://www.u-rss.eu)
Résumé de la communication /
abstract :
Le Jardin des Délices est un projet
U-rss (http://www.u-rss.eu) développé pour le Musée départemental de
Gap. Nous découvrirons en quoi ce projet remet en cause la question de l’image
et son appréhension dans l’espace réel…
BIOS :
Marc Veyrat : Artiste plasticien et enseignant à l’université de Haute-Savoie. Développement
avec Franck Soudan du work in progress U-rss.
(Photo de M Veyrat ci-dessus)
Franck Soudan : Développement avec Marc Veyrat du work in
progress U-rss. Doctorant CIFRE — Université de Savoie : Service Action Culturelle — Bourg-en-Bresse
(Département Communication Hypermédia) Titre de thèse :
Activer un territoire grâce aux hypermédias. Quels scénarios technologiques
pour quels usages territoriaux ? L’exemple du dispositif des “Chemins de la Culture” / spirale
électronique pour jetée urbaine
(pour plus, lire: http://univ-savoie.academia.edu/nadous)
Jean-Marc Leblanc (Université Paris-Est
Créteil) et Marie Pérès (plasticienne/Université Paris-Est
Créteil) Analyser les images comme
des textes et les textes comme des images : proposition de visualisation des
données textuelles et multimodales. Parcours interprétatifs
Résumé de la communication / abstract :
Julien Prévieux: La totalité des propositions vraies (avant) |
Cette proposition de contribution vise à présenter les éléments d'une
réflexion portant sur la visualisation des données textuelles et à mettre en
rapport la représentation des textes telle qu'elle est pratiquée dans le
domaine de la lexicométrie ou de la textométrie et telle qu'elle se présente
sur les multiples visualisations du web on encore dans quelques oeuvres
artistiques telle que celles Benjamin Fry (Valence, 1999) ou encore de Julien
Prévieux (exposition " Un peu plus que le monde ", Le 10
neuf, Centre régional d'Art contemporain, Montbéliard) ou plus généralement
dans le domaine des créations en art numérique (net‐art, ASCII art...)
Cette rencontre entre lexicométrie, multimédia et arts plastiques a permis
le développement de TextObserver outil de visualisation des données textuelles
et multimodales qui analyse les textes pour produire des cartographies
originales intégrant des préoccupations ergonomiques et implémentant le
multimédia (représentations tridimensionnelles, implémentation du mouvement) mais
qui prend aussi en entrée des images pour les analyser comme du texte.
Nous présenterons les résultats produits par cet outil dans le cadre de
l'analyse de quelques pages d'accueil d'universités. En contrepoint de cette
expérience nous analyserons le texte de ces pages d'accueil et comparerons les
deux séries de cartographies ainsi produites, à partir du texte d'une part et
des images d'autre part.
BIOS :
JM Leblanc : Spécialiste du
traitement automatisé des Discours (Lexicométrie, Textométrie) JM Leblanc
s’intéresse plus particulièrement au discours politique et à sa forme rituelle.
(Vœux des dirigeants et personnalités politiques en France, vœux des premiers
ministres, vœux des présidents de la cinquième République). Il poursuit
parallèlement une réflexion méthodologique et expérimentale sur les outils
logiciels et statistiques et sur la démarche lexicométrique en particulier. Ces
réflexions l’amènent à s’intéresser à l’ergonomie des interfaces et à l’implémentation
du multimédia dans la visualisation des données textuelles et des résultats. Les
articles publiés dans cette thématique constituent le cahier des charges du
logiciel TextObserver.
Marie Pérès : Depuis l’obtention de ma thèse en 2001, j’ai opéré
des déplacements successifs dans un parcours qui s’est construit autour de
l’image et de l’archéologie virtuelle aux arts plastiques puis aux arts
appliqués (multimédia) et aux TICE. Les programmes de recherche auxquels j’ai
participé m’ont servi à développer une réflexion théorique et esthétique autour
de l’image infographique, de la modélisation informatique et de la réalité
virtuelle centrée plus particulièrement sur l’image et la modélisation
archéologique et urbaine. Mon expérience dans le domaine de l’infographie se
situe à différents niveaux complémentaires (chercheur et praticienne
infographiste). Ce double regard sur la discipline m’a permis de développer non
seulement une maîtrise technique des outils mais également d’élaborer une
réflexion théorique sur leur utilisation. Cette expérience professionnelle,
menée en lien étroit avec mes études universitaires, ma recherche et mes
activités d’enseignement, s’est concrétisée avec ma thèse de doctorat qui
développe un aspect de pratique de réalisation et de réflexion sur les modèles
informatiques, sur l’utilisation de maquettes tridimensionnelles en réalité
virtuelle en tant qu’interface d’accès à la connaissance (multimédia et
partimoine). Je développe actuellement (en collaboration avec un JM Leblanc,
CEDITEC, Paris 12) une réflexion théorique sur les moyens de la représentation
du discours.
Anett Holzheid (Deutsches
Institut, Johannes Gutenberg-Universität Mainz) Letters unleashed. Dynamics and Performativity in Word Art
Résumé de la communication /
abstract :
Jaume Plensa's La Grande Nomade |
Within digital culture there is a strong tendency towards a
cognitive return to the sensual qualities of visual language understood as
typographic rhetoric. This manifests in the history of word art inspired for one
by movie titles, experimental and expressionist use of typography in arts up to
type motion design as well as motion graphics today. Contemporary word art is
based on new connotations of language resulting from moving and moveable
letters. Lettering is understood as a contributor for co-designing
communicative environments, especially as an element of short or ephemeral
messages. On the one hand, this means that lettering is not only representing
linearization and succession (typography), but that it also gains dynamic
qualities (typokinetics) and attracts us on various levels and dimensions of
space. Due to the blending of images and morphing of characters the letter’s
shape changes to a more picture like object and abstracts itself from its
legibility. On the other hand performances can be choreographed by
‘letter-bodies’.
Discussing works by artists and designers of the 21rst Century like
e.g. Julius Popp, Jenny Holzer, Universal Everything, Jaume Plensa, and Daniel
C. Howe the presentation will analyze, how time-dependent media influences our
perception of image-rich, dynamic, and entertaining art culture.
BIO:
Dr. Anett Holzheid is
lecturer and post-doctoral candidate at the German Department of Mainz University,
where she teaches literature classes, and co-manages the laboratory of literary
film studies. She works at the interstice of literature, linguistics and media
studies. Recent publication on Postcard-Culture (2011), forthcoming publication
on Words and Characters in Electronic Art (2012).
Lizzie D. Falvey (Emmanuel College-Boston) Words
Are Cheap. Or Are They? Commodification of Typography in the
Post-Electronic Revolution
Résumé de la communication /
abstract :
Walter Ong noted that the birth of
typographic culture ushered in with it the conceptualization of words as
property, something to be bought and sold. This paper explores the relationship
between culture and the commodification of the word now that typographic
dissemination is easier, faster, and cheaper due to electronic media. Two distinct arguments of the influence of
electronic typography on cultural ideals of ownership have emerged. On one hand, the ease of electronic
transmission has challenged and problematized traditional conceptions of intellectual
property (as exemplified by the “Fair Use Has a Posse” movement). On the other, it illustrates the speed and
brutal efficiency with which the state can find panoptic/technological sources
of control to reassert the scarcity of the word and thus (re-) commodify
it. Electronic readers (such as the Nook
and Kindle) reveal this: Books become
binary code owned by companies that can restrict their reproduction by binding
it to the medium, whereas traditional books provided individual, untraceable
ownership after leaving the bookshop and could be borrowed, lent, resold,
and redistributed at will. As words
become increasingly corporatized through carefully measured mobile
technologies, we are left with questions about how to free the word from its
corporate owners. One avenue worthy of
exploration is typographic representation within visual art. I explore the
notion of textual ownership from the perspective of three artists. First, I examine the participatory mobile
works of Paul Notzold’s TxTual Healing project.
Notzold’s project is not entirely unique, but it exemplifies the
cheapness of words when put into the hands of anonymous masses. Most dangerously, these kinds of works also
tend to underscore hollow messages of “participatory democracy.”
Next, I evaluate Jenny Holtzer’s contemporary
(post-2000) works. Typified by the
projection of edgy literature onto the edifices of larger, institutionalized
museums (see, for instance, her Institute for Contemporary Art 2010 project),
Holtzer’s career trajectory provides evidence of the effects of consecration
(as per Bourdieu) of art as it impacts the commodification of the lexicon and
instantiates the corporate model behind a deceptive veil of heteronymous
production. Finally, I use the products of technology artist/researcher Julian
Beeker to demonstrate how the word becomes property of the medium (and
therefore the medium’s network provider).
Beeker’s “Slow Messenger”—part technology, part reimagining/reimaging of
the way in which text scrolls across a mobile screen—provides a disturbingly
real example of the implications of artistic interpretations of text from
within a profit motive: Aesthetics are
useful only when commercially viable.
The question becomes, when/does heteronymous production exist outside of
the corporate model? The purpose of this paper is to argue that very few of
these visual works actually liberate typography from ownership, although they
give the impression that such liberation is possible and desirable.
©Jenny Holzer
|
BIO :
Lizzie Falvey is an Assistant
Professor of Media Studies at Emmanuel
College in Boston, Massachusetts. Her most recent article, « Happy accidents: Participatory culture and the public
reconstruction of Bob Ross, » evaluates the notion of public and private
forms of consecration of the popular landscape artist, Bob Ross, as a result of
the mass appropriation of his technique and œuvre via YouTube. Other avenues of
research include tragedy tourism, post-colonialism and cosmopolitanism in the
virtual world, Second Life. She is
currently working on book that compares virtuality in East
Asia and the West.
Discussion
/ Pause café
Nicholas Manning (Université Rennes 2) La
sacralisation du texte dans la poésie-vidéo : naïveté et nostalgie de la page
écrite (l’exemple de The Continental Review)
Résumé de la communication /
abstract :
Joshua Clover reading at Apollinaire's grave on TCR |
Nico Vassilakis in The Continental Review |
Plusieurs œuvres de poésie vidéos de praticiens
tels que Dana Wier, Nick Piombino et Michelle Taranksy, parus sur le site The
Continental Review (www.thecontinentalreview.com) – dont je suis le fondateur – seront montrés et analysés dans le cadre de
cette présentation, afin d’éclaircir cette problématique de la
sacralisation de la matérialité du texte dans la poésie-vidéo contemporaine.
BIO :
Nicholas
Manning est ancien élève de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm et
docteur en littérature comparée de l’Université de Strasbourg. Actuellement
ATER à l’Université de Rennes, il a enseigné la littérature comparée à
l’Université de Strasbourg, à l’Université de Lille et à l’Université de
Londres (Queen Mary College). Fondateur de la revue littéraire The Continental Review, il est l’auteur de l’étude Rhétorique
de la sincérité : la poésie moderne en quête d’un langage vrai à paraître aux
éditions Honoré Champion. Ses recherches portent sur
la rhétorique de l’émotion dans la littérature du XXe siècle.
Fabrice
Lauterjung (plasticien) Mettre l'image à la question : Présentation par le plasticien
Fabrice Lauterjung de ses œuvres
Résumé de la communication /
abstract :
Filmer ne serait pas tant fixer des instants que
leur impossible itération. Là est l’enjeu de ce qui serait ma définition
du cinéma. D’abord enregistrer des images – comme on tend l’oreille pour
écouter d’anciennes fables – puis, écouter ce qu’elles racontent :
extraire de leur contenu manifeste un contenu latent.
Fabrice Lauterjung, de Berlin + Traversée |
BIO :
Cinéaste et vidéaste. Diplômé des Beaux-Arts, il
enseigne le cinéma et la vidéo à L'Ecole Supérieure d'Art et de Design de
Saint-Etienne.
Ses films, visibles en
expositions d’art contemporain et festivals de cinéma (FID Marseille,
Kurzfilmtage Oberhausen, Pantin, Jacksonville...), explorent la relation
qu’entretiennent textes et images, images et sons, fiction et documentaire. Il
collabore, par ailleurs, à des projets vidéo-musicaux, en jazz et musique
contemporaine. Il est membre du Collectif Jeune Cinéma. Ses films sont présents
dans les collections du FNAC, du FRAC Auvergne, Musée des beaux-arts de
Houston, etc.
Yannick
Bressan
(Université de
Strasbourg/Neuroéducation Québec) L’interpénétration
texte-image, une création spatio-temporelle ? Le spectacle théâtral sur
Internet comme exemple
Résumé de la communication /
abstract :
En prenant le chemin de la piste de réflexion sur
« Les nouvelles formes de narration » nous ferons un voyage dans le
passé (1999-2004) au sein d’expériences d'écritures théâtrales et de
représentations conçues exclusivement pour être représentées en direct et interactives
sur Internet. Nous tâcherons là de montrer combien le statut de cette écriture
dramatique spécifique à l'Internet, c'est-à-dire à entrées et sorties
multiples, engage plus spécifiquement une re-représentation (représentation
au second degré) que la seule représentation de la réalité
théâtrale. Ce voyage sera illustré par les images de ces spectacles afin de
mieux comprendre les enjeux esthétiques portés par l'image scénique sur la
scène-web, lieu de l'hypertexte.
Nous nous arrêterons plus spécifiquement à l'une
des créations d'e-toile, Côté noir/côté blanc, où textes et images
s'imbriquaient sur la scène-web afin de constituer l'espace scénique au sein
duquel la comédienne devenait personnage et donnait la réplique aux éléments
textuels et graphiques afin de composer, avec les internautes, un spectacle
unique pour chacun (selon les choix de chaque spectateur). Un récit initiatique
entre texte, image, actuel, virtuel émergeait alors. Mais n'est-ce pas là
l'essence même du théâtral et, plus encore, de toute réalité : une
co-construction où images et textes s'interpénètrent et sont créateur
d'espace-temps ?
BIO :
Docteur en sciences humaines, chercheur en sciences
cognitives. Il enseigne depuis plus de dix ans les arts visuels et les
nouvelles technologies. Ses nombreuses publications et conférences abordent la
question de la représentation et du rapport du sujet à sa réalité sous le
prisme de la neuro-esthétique et des sciences cognitives. Il a mis en scène en 1999 l'une des premières
pièces de théâtre interactives présentée exclusivement en direct sur
Internet posant ainsi la question de la représentation
au second degré. Il a mis en évidence le principe d’adhésion lors d’une expérience interdisciplinaire qu’il
a initié et dirigé à l’hôpital civil de Strasbourg (CNRS, Laboratoire
d’Imagerie et Neurosciences Cognitives) en collaboration avec le Théâtre
national de Strasbourg.
Post-Art Basel 2011: graffitti in Switzerland |
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